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Homme décédé en enterrant son cheval
Homme décédé en enterrant son cheval

Homme décédé en enterrant son cheval : un drame évitable

Le déroulement du drame

Un homme de 58 ans a trouvé la mort ce lundi 12 juin, au Rheu, près de Rennes, en Ille-et-Vilaine, lorsqu’il a tenté d’enterrer lui-même son cheval décédé quelques jours plus tôt. Selon les informations relayées par Ouest-France, la victime a été écrasée par le poids de l’animal alors qu’elle utilisait une pelleteuse pour déplacer le corps dans une fosse creusée sur sa propriété.

Des circonstances tragiques

L’accident a eu lieu sur un terrain appartenant au Golf de La Freslonnière, où se trouvait également l’écurie où l’homme entreposait son cheval. Les secours ont rapidement été prévenus, mais il était malheureusement déjà trop tard pour sauver la victime, dont le pronostic vital était engagé dès leur arrivée sur les lieux.

Une pratique illégale

Il est important de rappeler que l’enterrement d’un cheval sur une propriété privée est interdit en France. Selon la législation en vigueur, les propriétaires d’équidés sont tenus de faire appel à un service d’équarrissage agréé pour se charger de l’enlèvement et de la destruction des cadavres de leurs animaux. Les contrevenants s’exposent à une amende pouvant atteindre 3.750 euros, en plus des frais liés à la récupération et au traitement du corps.

Les raisons de cette interdiction

Plusieurs arguments justifient cette réglementation stricte :

  • La protection de l’environnement : un cadavre d’animal non traité peut contaminer le sol, les nappes phréatiques et les cours d’eau, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour l’écosystème local.
  • La santé publique : la décomposition d’un cadavre émet des gaz toxiques et favorise la prolifération de bactéries pathogènes, augmentant ainsi les risques de maladies infectieuses pour les humains et les animaux aux alentours.
  • Le respect de l’animal : une dépouille abandonnée ou enterrée sommairement est exposée aux prédateurs et aux charognards, ce qui est contraire à l’éthique et à la dignité que l’on doit aux animaux de compagnie et de travail.

 

Les alternatives légales à l’enterrement

Outre l’équarrissage, qui reste la solution privilégiée par la majorité des propriétaires d’animaux, il existe d’autres options pour se séparer dignement de son cheval décédé :

L’incinération

Cette pratique consiste à brûler le cadavre dans un four crématoire spécialement conçu pour les animaux de grande taille. Elle permet une destruction quasi totale du corps et une réduction des risques sanitaires et environnementaux. De plus, les cendres peuvent être récupérées et conservées dans une urne, offrant ainsi un souvenir tangible et durable de l’animal.

La taxidermie

La taxidermie est un art qui consiste à empailler et à préserver les animaux morts pour les exposer ou les étudier. Bien que cette pratique soit plutôt réservée aux spécimens rares ou remarquables, elle peut également être envisagée pour un cheval ayant marqué son propriétaire par ses qualités ou ses exploits. Cependant, il est essentiel de confier cette tâche à un professionnel compétent et respectueux des normes d’hygiène et de sécurité.

Le don à la science

Enfin, il est possible de faire don du corps de son cheval à un établissement de recherche ou d’enseignement vétérinaire. Cette démarche altruiste contribue au progrès scientifique et à la formation des futurs praticiens, tout en garantissant un traitement approprié et respectueux de la dépouille.

En conclusion, le drame survenu au Rheu rappelle avec force l’importance de respecter la législation et les bonnes pratiques en matière de gestion des cadavres d’animaux. Au-delà des sanctions encourues, il en va de notre responsabilité et de notre humanité vis-à-vis de nos compagnons à quatre pattes et de notre environnement.

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