Retour avec Emmanuèle Perron-Pette sur le don d’Uniek HDC à l’association Handi Equi’Compet.
Grande nouvelle pour l’association, vous faites don d’Uniek HDC. Pourriez-vous nous en dire plus ?
Uniek est à mes côtés depuis 2008. C’est un KWPN que j’ai acquis pour faire du CSO mais également du dressage. En plus d’être beau et d’avoir une bonne locomotion, c’est un cheval bien dressé et très sur. Il a un excellent mental et peut-être monté en toute sécurité. Je l’apprécie énormément mais je n’ai malheureusement plus l’occasion de monter assidument étant régulièrement en déplacement pour suivre nos cavaliers. L’idée de donner mon cheval a germé parce que je suis intimement persuadée qu’il pourrait faire le bonheur d’une cavalière handisport. Pour m’assurer de sa fiabilité, nous avons fait de nombreux “tests” avant de le proposer à l’association. Durant 2 mois, avec Delphine, cavalière au Haras, nous avons essayé de mettre Uniek en situation et avons gentiment bousculé ses codes tant sous la selle qu’à l’écurie pour voir ses réactions. Il ne nous a jamais déçu et s’est toujours comporté très calmement.
Le para-équestre sinon rien ?
Comme beaucoup de cavaliers et de passionnés, j’ai découvert le para-équestre lors des épreuves organisées sur les grands concours comme la Baule. Cependant, c’est à Equita’Lyon, il y a 3 ans, que j’ai réellement pris conscience de la sphère cheval/handicap. Ce n’est pas en voyant les couples en piste mais en observant, très tôt un matin, un cavalier qui s’entrainait au paddock, que j’ai eu un électrochoc. Il y avait une telle transformation entre ce garçon à pied puis à cheval, ce n’était plus la même personne. Cela m’a vraiment interpellé ! Ensuite, lors des Championnats d’Europe de Herning en 2013, il y a eu beaucoup d’échanges entre l’équipe de para-dressage et l’équipe de CSO. Dans la mesure du possible, les cavaliers allaient se soutenir mutuellement au moment des passages de chacun… Mais c’est avant tout Uniek, lui même, qui m’a conforté dans l’idée qu’il serait un cheval incroyable pour un sportif en situation de handicap. Son caractère exceptionnel et son dressage en font une monture tout à fait adapté au handisport.
Avez-vous tout de suite pensé à l’association pour Uniek ?
C’est aux Jeux Equestres Mondiaux que j’ai évoqué pour la première fois l’idée de donner mon cheval. En revanche, je ne savais pas forcément à qui m’adresser et de fil en aiguille, on m’a donné le contact d’Handi Equi’ Compet et notamment de Patricia Nadoux, responsable des partenariats pour l’association. Nous nous sommes rencontrées aux Coudrettes début décembre et quelques jours plus tard, Uniek leur appartenait. Il restera cependant chez nous jusqu’à février prochain.
Est ce la première fois que vous faites don d’un cheval ?
C’est une première en effet ! Mais c’est uniquement dans l’optique du para-équestre que j’ai souhaité faire don de mon cheval. Ce n’est pas notre politique de donner ou prêter nos chevaux et Uniek est d’ailleurs le seul cheval, “l’exception” de l’écurie qui pouvait convenir à un cavalier handicapé. Mon objectif est réellement de pouvoir faire plaisir à un athlète handisport pour lui permettre d’aller le plus loin possible. Uniek marche très bien et pourrait, il me semble, convenir à un petit grade en para-dressage. Cependant, c’est à l’association Handi Equi’ Compet de décider à quel type de cavalier il sera le plus adapté.
Le mot de la fin ?
J’espère de tout coeur que notre démarche donnera envie à d’autres propriétaires de donner ou confier un cheval à ces cavaliers hors du commun. La magie du para-équestre et le caractère exceptionnel d’Uniek sont sans aucun doute les prémices d’une belle histoire.