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Film des chevaux et des hommes

Le cheval islandais sur la toile !

La Fédération Française du Cheval Islandais (FFCI) s’associe à Bodega films pour vous annoncer la sortie nationale du film islandais de Benedikt Erlingsson : « Des Chevaux et des Hommes » le 23 juillet 2014.

Le cheval islandais est au coeur de ce premier film brillant et décalé de Benedikt Erlingsson.

Les rapports humains, mais aussi les relations profondes entre les hommes et leurs chevaux sont savamment traités dans ce long métrage, largement récompensé en France et à l’international. Le réalisateur islandais, également propriétaire de chevaux islandais, a toujours été profondément impliqué dans la culture équestre de son pays. Dès ses 12 ans, il a travaillé plusieurs étés dans des fermes. Son expérience personnelle l’a guidée dans l’écriture.

Film des chevaux et des hommes

Festival de San Sebastian : Prix Kutxa du Meilleur Premier Film
Film Festival de Cinéma Européen des Arcs : Grand Prix du Jury, Meilleure musique.
Festival international du film d’Amiens : Prix de la Ville d’Amiens, Meilleure actrice .
Festival international du film d’Aubagne : Grand Prix de la meilleure musique originale, Prix du Meilleur film.

Des Chevaux et des Hommes : un film de Benedikt Erlingsson

Islande – 2013 – 81 min – 2.35 – Couleurs – Dolby 5.1 – VOSTF Titre original : Hross í oss (Of Horses and men) www.deschevauxetdeshommes-lefilm.com

SYNOPSIS

Se racontent ici à travers le regard des chevaux, les histoires et passions qui secouent une petite communauté en Islande.
Entre conflits de voisinage, tempête de neige et chalutier russe, les chevaux font le lien entre les habitants de cette vallée aussi belle qu’isolée

INTERVIEW DU REALISATEUR

Benedikt Erlingsson est un véritable touche-à-tout de l’art dramatique. D’abord surtout connu pour son travail de metteur en scène de théâtre, pour lequel il a reçu de nombreuses récompenses en Islande, en Suède et au Danemark. Il est également récompensé au niveau national et international pour son travail comme: producteur, acteur, auteur, scénariste, au théâtre, cinéma et à la télévion, ainsi que pour son one-man-show Wormstongue-A love story, également adapté pour la télévision. Il travaille comme comédien aussi bien sur scène que devant la caméra, et a joué notamment dans Le Direktør, de Lars von Trier.
Il réalise son premier court-métrage Thanks en 2007, puis The Nail en 2008. Ces deux films sont présentés dans de nombreux festivals internationaux, et le second bénéficie d’une mention spéciale au Festival international de Clermont-Ferrand. Des chevaux et des hommes, qu’il a écrit et réalisé, est son premier long-métrage.

  • Le paysage est un élément dramaturgique essentiel dans votre film. Quel est votre rapport à la campagne ?

Je suis né et j’ai grandi à Reykjavik, mais l’été de mes douze ans, tout jeune et tout frêle, on m’a envoyé à la campagne travailler. C’est une démarche courante en Islande et cela permet aux adolescents d’apprendre à manier la terre. Les agriculteurs qui m’ont accueilli s’attendait à un gaillard de quatorze ans, quand ils m’ont vu, j’ai lu dans leurs yeux que l’été allait être difficile. C’était un choc et avec ce film j’entame un processus thérapeutique.

  • Vous avez derrière vous une longue carrière d’acteur. Qu’est-ce qui vous a décidé à passer derrière la caméra ?

Je viens d’une famille de conteurs. Dario Fo, qui était étudiant avec ma mère est ma première source d’inspiration, notamment son énergie. Il y a une forte tradition orale en Islande à laquelle je le rattache. A l’écriture du scénario, je me suis inspiré d’un pan de la littérature islandaise qui remonte au 11e siècle (les Sagas) et plus qu’acteur ou réalisateur, je me suis alors senti conteur.

  • Le film alterne entre des moments grotesques et des moments plus dramatiques. À quels genres cinématographiques vous êtes-vous référé en choisissant le ton à donner au film ?

Je n’ai pas choisi de ton. On me parle d’humour noir ; les anglais appellent cela understatement, c’est la manière que nous, Islandais, avons de représenter notre pays.
Je souhaitais raconter des histoires liées tout en maintenant une certaine distance entre les personnages et me suis ainsi inspiré du Decameron de Pasolini et des Contes de Canterbury, où plusieurs personnages différents sont réunis par un même thème.

  • Le film dépeint un microcosme suggestif et en même temps cruel, où se détachent les figures féminines. Est-ce représentatif de votre pays ?

L’idée de base du film est la coexistence entre l’homo sapiens et le cheval. L’intention n’était pas de décrire un microcosme, mais d’évoquer la nature humaine. Plus les gens sont distants physiquement plus ils sont curieux les uns des autres. Dans les villes, au contraire les espaces sont noirs de monde mais la solitude règne. Les personnages féminins se rapportent à ma culture : les Islandaises sont fortes, nous avons une société quasi-matriarcale, ce qui se retrouve aussi chez les chevaux, car c’est la jument qui est aux commandes.

  • Dans la campagne que vous montrez dans le film, il n’y a que des chevaux, aucun autre animal. Pourquoi ce choix ?

Il y a un chien, seulement, qui aboie et qu’on fait taire immédiatement. A titre personnel, je déteste les chiens car ils dérangent la vie de la campagne. J’avais mis des moutons dans le scénario mais ils se sont révélés trop difficiles à diriger. Je voulais que cela reste simple.
Je tiens d’ailleurs à préciser qu’aucun animal n’a été maltraité pour les besoins du film. Toute l’équipe aime les chevaux, beaucoup en possèdent. J’avais d’ailleurs pensé à venir avec un des chevaux à l’avant-première du film pour montrer au public qu’il était en bonne santé. J’ai moi-même des chevaux et je suis très impliqué dans la culture équestre islandaise. Les chevaux sont souvent le reflet de leur propriétaire et en me penchant sur les liens qui les unissent, j’espère apporter un regard différent sur les luttes entre hommes et nature.

D’après un entretien réalisé par Vittoria Scarpa pour Cineuropa

FICHE ARTISTIQUE

Réalisation Benedikt Erlingsson
Scénario Benedikt Erlingsson, Birta Frodadottir
Musique originale Davíð Þór Jónsson
Son Páll S. Guðmundsson, Fridrik Sturluson
Image Bergsteinn Björgúlfsson
Montage David Alexander Corno
Producteur Friðrik Þór Friðriksson
Production Hrossabrestur
Coproduction Mogador Film, Filmhuset Produksjoner, Hughrif, Gulldrengurinn Avec le soutien de Icelandic Film Centre

FICHE TECHNIQUE

Ingvar Eggert Sigurðsson Kolbeinn
Charlotte Bøving Solveg
Helgi Björnsson Egill
Sigríður María Egilsdóttir Jóhanna
Maria Ellingsen Le véterinaire
Juan Camillo Roman Estrada Juan Camillo
Halldóra Geirharðsdóttir Ása
Erlingur Gíslason Le prêtre
Kristbjörg Kjeld Hildur
Steinn Ármann Magnússon Vernharður
Kjartan Ragnarsson Grímur
Atli Rafn Sigurðsson Óli
Kash Erden Baater Gengis

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